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Epsylon Point est un artiste-peintre, graffeur incontournable de la scène du Street Art. Précurseur français du pochoir, Il sévit dès le début des années 80 dans les rues de Paris, aux côtés des premiers artisans du Street Art français, comme Miss.Tic et Blek le Rat.

Bien qu’issu de l’école des Beaux-Arts de Dijon, Epsylon Point ne reproduit pas dans son travail artistique l’académisme qui lui a été enseigné. Anarchiste dans l’âme et dans son art, il crée ses œuvres par un assemblage de pochoir et de texte sur des fonds saturés de couleurs éclatantes.

Passionné d’art et obsédé par la peinture, il tire son inspiration des premiers graffeurs new-yorkais bien sûr mais également de l’art abstrait, du futurisme ou encore des grandes figures de l’anarchisme comme Bakounine.

Véritable choc visuel, ses graffs drainent le regard dans tous les sens pour en découvrir le message à travers le mélange de couleurs, d’images et de slogans qui appellent à la contestation des représentations sociales établies par leurs traitements des sujets d’actualité ou par l’incorrection de leurs pochoirs érotiques.

A plus de 60 ans, il continue de secouer ses bombes de peinture et de déverser sa nécessité créatrice sur les murs des villes. Il contribue également à la formation de La Meute un groupe d’artiste avec qui il a travaillé ses vingt dernières années tels que Spliff Gâchette, Maest ou Pixal Parazit.

Ladamenrouge

Publié: janvier 19, 2012 dans Coup de Crayon, Quotidien engagé
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Si vous vous balladez dans les rues de Saint-Etienne, vous pourrez sans doute observer les oeuvres de Ladamenrouge. Cet artiste local pratique le Street Art depuis peu. C’est la tombe de Harry Potter installée sur un rond point de la ville qui l’a fait connaître.

Issu de la sculpture ou encore de la photo, ce jeune quarantenaire s’est lancé dans le détournement de mobilier urbain pour arriver, un peu par hasard, au Street Art. Il tire son nom d’un travail qu’il avait effectué sur le thème du rouge en photographie.

Equipé d’une bombe de peinture, il dépose ses messages qui ne peuvent pas nous laisser indifférents sur nos modes de fonctionnement quotidiens : « J’aime  jouer avec l’art du quotidien. Même s’il faut réfléchir et travailler très rapidement, on peut interpeller les gens, toucher l’insconscient collectif. »

Salut l’artiste !

Dran est un street artist qui colorie les murs de la cité toulousaine avec ses personnages atypiques. Son dialogue permanent entre l’enfance et la gravité dénonce avec humour et cynisme les maux d’une société dépourvue d’une quelconque innocence. Ses graffs et ses dessins nous ont touchés par le militantisme artistique qu’ils dégagent. Loin de l’art abstrait qui ne fait réfléchir que les intellectuels à la bouche pleine, Dran peint d’un trait simple empli d’une maîtrise saisissante des images lisibles au premier coup d’oeil.

Son talent lui a valu l’amitié du célèbre Banksy qui lui a permis de dépasser les frontières de l’hexagone pour participer à sa traditionnelle exposition sauvage de Noël à Londres.

Bien qu’un des membres de Depeche Mode se soit procuré une de ses toiles, il reste humble et fait partie de ces artistes qui ne vivent que pour leur passion et que la gloire ne saurait nourrir : “Je n’ai jamais voulu provoquer pour provoquer, mais je veux parler de la société, avec mon petit regard”, Dran.